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au cours de laquelle il fut blessé et reçu "la croix de guerre".

 

Il s'intéresse très tôt à la mécanique et fonde en 1921 un atelier de construction de motocyclettes à Colombes, au 14 boulevard de Valmy. Le besoin dans ce secteur est considérable et la petite entreprise prospère rapidement, d'autant que de nombreux succès en compétition renforce la réputation de qualité des différents modèles de la toute jeune marque...

 

 

 

"1923 - ROVIN

Raoul Pegulu, marquis De Rovin : constructeur et pilote de motocyclettes, cycle-cars et voiturettes, sportif dans l'âme. Voici ce que pouvait être la carte de visite d'un homme à qui le sport motocycliste français doit quelques-unes unes de ses plus belles pages de gloire. Les premières bicyclettes à moteur Rovin connaissent la gloire en septembre 1922 lors de la Journée des Records du M.C.F. organisée à Paris, dans le bois de Boulogne, sur l'allée des Acacias. La 125 Rovin à moteur Train deux temps de Barthélemy est créditée au chronométrage électrique de 44'' 50/100 à l'aller et de 43'' 50/100 au retour : 82,285 km/h : la barre est placée très haut !
L'année suivante la Journée des Records trouve date le 9 juillet au même endroit : elle compte pour les records mondiaux, établis sur un aller et un retour, et pour les records nationaux français établis dans un seul sens. En 75 cm3 Barthélemy sur Rovin fait 86,245 km/h, record du monde établi ; en 100 cm3 Lézin sur Rovin signe 39'' 16/100 et 39'' 51/100 établissant le record du monde à 91,621 km/h, performance également valable au plan national en 125 cm3, qui améliore de plus de 10% le record de l'année précédente.
Un mois plus tard, en pleine chaleur du mois d'août, le journal L'Auto organise sur la piste du vélodrome du Parc des Princes son second Grand Prix des Bicyclettes à moteur, disputé en catégories 75 et 100 cm3. Le grand nombre d'engagés en 100 cm3 oblige à recourir à des séries éliminatoires de 100 km. En série A, Lézin sur Rovin gagne à 73,230 km/h de moyenne avec un meilleur tour à 81,080 : il relègue son second à un quart d'heure ; en série B, Barthélemy sur Rovin gagne à 70,210 km/h et relègue son second à près de 9 minutes ; en série C, Roggero sur Rovin gagne à 62,170 km/h et relègue son second à 17 minutes. Le lendemain se court la finale, toujours sur 100 kilomètres. Lézin couvre la distance en 1 h 21' 38'' à 73,490 km/h, fait le meilleur tour à 82,191 km/h, bat les records du monde des 10 km (7' 68'' 1/5), des 100 km et de l'heure (73,810 km) ; son second est Barthélemy qui compte 3' 37'' 3/5 de retard à cause d'ennuis de bougie ; le troisième est presque à 11 minutes, Roggero, qui n'est que quatrième, complète, en termes de fiabilité, la démonstration d'ensemble.
A l'arrivée Monsieur de Rovin posera pour le photographe à côté du vainqueur et de sa machine à l'extravagant réservoir en forme de guitare, supposé améliorer l'aérodynamisme en carénant genoux et cuisses du pilote. Le moteur Train équipant la moto de Lézin était un 98 cm3 (49 x 52 mn) équipé de deux carburateurs, un de chaque côté, munis de cornets coudés orientés vers l'avant ; passé au banc de puissance, il délivrait presque 4 CV à 4800 t/mn : 40CV/L, chiffre remarquable en 1923 pour un moteur deux-temps.
La même année 1923 Rovin remportera le G.P. de France en 100 cm3 avec Lézin et en 125 cm3 avec Raoul Pegulu en personne au guidon. Les autres victoires de l'année sont signées par Lézin en 100 cm3 à la côte de Gometz-le-Chatel, Douet en 75 cm3 et Lézin en 100 cm3 à la côte de Gaillon. Roggero en side-car 350 et Barthélemy, Lézin et Raoul en catégorie vélomoteurs 125 cm3 au Bol d'Or : la marque Rovin a gagné sur circuits, en vitesse pure, en endurance et en courses de côte, en solo et en side-car. Bel éclectisme sportif s'il en est ; et bravo Monsieur le marquis."